Complément technique de l’article afin d’avertir le public non avisé. L’évaluation d’un chien médiateur prend en compte sa capacité d’adaptation naturelle et son environnement de travail. Il faut aussi prendre en compte son âge et son état de santé par exemple.
Le chien doit être en bonne santé et démontrer des qualités et aptitudes naturelles liées à sa future fonction. il s’agit ensuite :
-D’évaluer progressivement l’animal dans divers situations.
-Analyser ses signaux de communication et niveau de stress.
Je catégorise les situations du plus simple au plus complexe. J’analyse ensuite ces données avant d’augmenter la difficulté des situations. Il s’agit d’être certains de ne pas dépasser les capacités du chien à chaque étape. L’article mentionne la manipulation au visage et une mise en situation au milieu d’environ 300 élèves. Ce sont deux extrêmes parmi les nombreux critères d’observation, attention à l’interprétation.
Cela nécessite un travail préalable important. De plus si un chien a un potentiel pour ce travail mais qu’il n’aime pas une manipulation (ex visage) je ne l’écarte pas forcément. Je travaille alors en renforcement positif sur la situation ou sur des situations potentiellement anxiogène dans l’environnement. Par exemple le fait de tirer un peu la queue, situation possible en présence d’enfants autistes. Je ne laisse aucune situation au hasard, j’essaye d’évaluer tous les potentiels et situations possibles.
C’est seulement à l’issue de toute cette phase de sélection et d’observation, que l’on évaluera le chien dans une situation très anxiogène, en l’occurrence une immersion de 10 minutes dans une récréation avec environ 300 élèves. Ici Oasis démontre sa capacité à gérer la situation en présence de notre équipe. Mais avec un travail préalable et progressif et l’accumulation d’expériences positives.
In fine j’ai fait le choix d’être exigeant compte tenu du contexte du projet. Mes deux exigences retiennent un critère de sécurité et un critère de bien être absolu de l’animal. Il n’est pas fait référence au long travail de réflexion préalable et l’établissement d’un cahier des charges avant même le début du projet qui nécessite ensuite un encadrement fort et rigoureux. Il peut être ouvert au public si ces conditions sont réunies. La présence d’une équipe pluridisciplinaire est primordiale : psychologue, éducateurs spécialisés et autres acteurs du domaine, puis un expert canin dont il conviendra de vérifier le niveau de formation et l’approche éducative. Le chien aura un planning avec des temps de repos à respecter.
Nous vous proposons des formations et des accompagnements tout au long de vos projets : https://sirius-educateur-canin.fr/formations/
Concernant la médiation par l’animal il existe une confédération qui tente de documenter et d’articuler la discipline. CANIDEA : https://www.canidea.fr/ et je salue aussi les institutions bienveillantes et investies pour faire avancer le bien être animal : La SEEVAD, le MFEC, et la Team Cap Dog.
Médiation animale dans l’Education Nationale – Chien d’utilité – Stephanie Helary – Francois illy – dresseur – éducateur canin